L’apparition de Notre Dame

Le Récit de l’Apparition :

Les apparitions se sont déroulées au dessus du village de La Salette Fallavaux (hautes Alpes), sur les pentes du Mont Gargas.
LA salette Fallavaux
Mont Gargas

La Salette Fallavaux était composée d’un ensemble de petits hameaux qui comptait environ 700 habitants et qui dépendait au niveau Cantonal du village de Corps (à 50 Km de Grenoble environ).

En 1846 la population vivait pauvrement dans cette région et  les famines se succédaient d’une année à l’autre. La Sainte Vierge en parlera très ouvertement aux deux enfants et en donnera les raisons.

Par ailleurs la région s’était déchristianisée et  la pratique religieuse était au plus bas. La Sainte Vierge fait remarquer que le dimanche ne viennent à la messe que des personnes âgées et quelques jeunes garçons qui eux sont là en réalité pour se moquer.

Présentation des enfants

Ce sont deux enfants, Mélanie Calvat (14 ans ) et Maximin Giraud (11 ans ) qui ne se connaissaient pas au préalable, qui vont être témoins de l’apparition du samedi 19 septembre 1846.
Maximin habitait Corps. Il se retrouve à La Salette le 18 septembre 1846 car un habitant du hameau des Ablandins (appartenant à La Salette), Pierre Selme, avait besoin de lui. Il avait demandé à son père de lui prêter Maximin quelques jours pour garder son troupeau de quatre vaches. Le père avait répondu « Mémin berger ? il est bien trop étourdi pour ça ! ». Puis finalement avait accepté. Maximin part donc avec sa chèvre et son chien Loulou pour les Ablandins.
deux enfants
Mélanie habite La Salette Fallavaux et garde elle aussi un troupeau de quatre vaches. On peut retenir d’elle qu’elle avait un fort caractère et on dit même qu’elle avait un certain « franc-parler ». Elle changera du tout au tout après l’apparition selon le témoignage de son entourage.
Ils se rencontrent la veille des apparitions et décident de garder leurs troupeaux ensemble le lendemain. Maximin avait-il besoin d’être guidé dans la montagne ? Avait-il besoin d’être aidé dans sa nouvelle mission de berger ? Probablement.

L’apparition du 19 septembre 1846 :

Le 19 septembre 1846, les deux enfants partent du village très tôt et montent vers les alpages 800m plus haut en poussant leurs huit vaches.
Après avoir déjeuné, ils ont senti le besoin de se reposer. Ils font une sieste. Au réveil, ils ne voient plus les bêtes et se mettent à leur recherche en se dirigeant tout d’abord à l’endroit où ils avaient laissé leurs affaires, au fond d’une combe.
La source de cette combe était tarie depuis longtemps ou ne coulait qu’à la fonte des neiges ou au moment des fortes pluies. A partir de cette apparition elle coulera sans interruption.
Vierge en larmes
Et dans ce creux, ils voient tout à coup une « grande clarté, comme si le soleil était tombé là « . Les deux enfants signalent qu’ils n’avaient jamais vu une telle chose auparavant et qu’ils n’étaient pas éblouis. Mélanie est tellement surprise que d’étonnement elle lâche son bâton. « Mémin, regardes là une clarté « .
Maximin qui vient d’accourir, est stupéfait et plein de crainte il dit « Gardes ton bâton ! moi, je garde le mien et je lui donne un bon coup s’il nous fait quelque chose « .
Cette clarté tournoie sur elle-même et finalement laisse apparaître une jolie dame, assise la tête entre les mains dans une attitude de profonde tristesse. La dame se leva et demanda aux enfants de s’approcher :
 » Avancez mes enfants n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle ». Les enfants descendirent donc la pente.
Cette « belle dame était toute de lumière » et portait sur la tête « une coiffe simple, fort élevée sur le front et ressemblant aux coiffes des dames de l’Oisan ». Cette coiffe était auréolée d’une grande lumière. Ils remarquèrent sur la poitrine un crucifix d’assez grande dimension sur lequel se trouvait les instruments de la Passion de Jésus (marteau et tenailles). Elle portait une longue robe blanche sur laquelle se trouvait un fichu blanc et un tablier jaune. Une lourde chaîne était posée sur ses épaules. Des roses se trouvaient sur ses pieds, le bord du fichu et sa tête.
Les enfants s’approchent et Notre Dame commence à leur parler. L’apparition dure environ une demi heure et elle leur donne un « message pour tout son peuple ». Il fut divulgué pour la première partie dès 1851 et pour la deuxième partie (Le Secret ) en 1879 avec l’accord de l’Eglise.
Elle termine en disant : »allons mes enfants faites le bien passer à tout mon peuple « . Puis elle remonte un des versants de la combe, s’élève à environ 1m50 du sol comme suspendue dans les airs, puis disparaît progressivement en laissant comme un halo de lumière qui finalement disparaît à son tour.
Pendant la durée des apparitions le chien de Maximin n’a aucune réaction et même s’endort. C’est la raison pour laquelle le chien est représenté allongé auprès des enfants. Le troupeau de vaches également n’a eu aucune réaction.

Que sont devenus ces enfants ?

Leur vie n’a pas été simple : ni pour l’un ni pour l’autre.
Mélanie
Pour Mélanie :
les choses ne furent pas vraiment plus simples. Elle est morte à 70 ans.
Avant l’apparition, on disait d’elle qu’elle était « boudeuse, désobéissante, voire paresseuse…. « . Elle change du tout au tout immédiatement après l’apparition. Cet aspect est important car il confirme en quelque sorte le poids de ce qui vient de se passer pour elle. Elle apprend à lire et à écrire, puis fait plusieurs tentatives de vie religieuse : les soeurs de la Providence en 1850, le Carmel en 1860, puis chez les soeurs de la Compassion à Marseille. Elle essaye une autre communauté en Italie et finalement se retrouve dans une communauté à Altamura où elle meurt en 1904. Elle a fait au cours de sa vie de fréquents retours en France et à La Salette.
deux enfants
Pour Maximin :
très peu de temps après l’apparition, son entourage tente de lui faire apprendre à lire et à écrire. Il a les plus grandes difficultés pour y parvenir. Il fait ensuite deux tentatives infructueuses pour entrer au séminaire (Dax puis Aire sur Adour). Après ces 2 tentatives, sa vie devient compliquée. Il changera beaucoup de métiers : employé à l’hôpital de Vesinet, Zouave pontifical. Il tente même le négoce en liqueurs à Corps. Ce fut un désastre financier. Malade et indigent vers 38 ans il est aidé financièrement par le sanctuaire de La Salette et meurt à 39 ans.
Bien qu’enraciné dans la foi, il admettait lui-même à la fin de sa vie qu’il n’avait pas répondu plènement au message de conversion de la Sainte Vierge.

Quelques dates

Dates importantes concernant La Salette et sa reconnaissance par l’Eglise

19 septembre 1846

Apparition de la Sainte Vierge aux deux enfants.

4 octobre 1846

Mgr De Bruillard examine tout le dossier avec les professeurs du séminaire de Grenoble.

16 décembre 1846

Mgr De Bruillard expose l'apparition au chapitre de la cathédrale.

Tous sont d’accord pour attendre et voir l’évolution des choses.

1847

des cas de guérisons miraculeuses.

Grande affluence sur les lieux. On parle de 10 000 puis 50 000 enfin 1000000 pélerins passés dans l’année.

Janvier 1848

jugement positif de l'évêque.

Mais il n’est pas encore diffusé.

Juin 1848

Mgr De Bruillard autorise la "confrérie de Notre-Dame réconciliatrice des pêcheurs"

1849

achat du terrain pour construire un Sanctuaire.

19 septembre 1851

reconnaissance complète et officielle de l'Eglise.

1851

divulgation du message de Notre Dame mais pas des secrets.

1852

Construction du Sanctuaire et de l'hotellerie.

1879

Divulgation des secerts de Notre Dame de La Salette.

Mélanie - apparition

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