Maximin Giraud
Bergèr de La Salette (1835 -1875)
Maximin Giraud est né à Corps, le 26 août 1835. Sa mère Anne-Marie Templier est du pays. Son père Germain Giraud est venu d’un canton proche. Maximin n’a que dix-sept mois lorsque sa mère meurt, laissant aussi une fille de huit ans, Angélique. Peu après, Monsieur Giraud se remarie. Maximin va pousser vaille que vaille: le charron est à l’atelier, ou au bistrot; sa femme n’a pas d’attirance pour ce gamin vif, insouciant, que ne traîne pas à la maison, préférant se balader dans les rues de Corps autour des diligences et des pataches, ou courir les chemins avec sa chèvre et son chien.
Après le mandement du 19 septembre 1851, il renverra ses interlocuteurs au jugement de l’évêque responsable. Il mettra plusieurs années avant d’y acquiescer lui-même, et de retrouver la paix.
Maximin accepte alors d’être l’associé d’un marchand de liqueurs qui utilise sa notoriété pour augmenter ses ventes. L’imprévoyant Maximin n’y trouve pas son compte.
En 1870, il est mobilisé au Fort Barrau à Grenoble. Enfin il rejoint Corps où viennent le retrouver les époux Jourdain. Tous trois vivent pauvrement, aidés par les Pères du Sanctuaire avec l’accord de l’évêché.
En novembre 1874, Maximin monte au pèlerinage de La Salette. Devant un auditoire particulièrement attentif et ému, il refait le récit de l’Apparition comme au premier jour. Ce sera la dernière fois.
Le 2 février 1875, il se rend aussi pour la dernière fois à l’église paroissiale.
Le soir du 1 er mars, Maximin se confesse, reçoit la sainte communion et boit un peu d’eau de La Salette pour avaler l’hostie.
Cinq minutes plus tard, il rend son âme à Dieu. Il n’a pas encore quarante ans. Sa dépouille repose au cimetière de Corps mais son coeur est dans la basilique de La Salette près de la console de l’orgue.
« Je crois fermement, même au prix de mon sang, à la célèbre Apparition de la Très Sainte Vierge sur la Sainte Montagne de La Salette, le 19 septembre 1846, Apparition que j’ai défendue par paroles, par écrits et par souffrances. Dans ces sentiments, je donne mon coeur à Notre Dame de La Salette. »
Par le même testament, ce pauvre n’avait plus rien à léguer que sa fidélité à la foi de l’Église. Le gamin attachant et instable qu’il est toujours resté, a enfin trouvé, près de la Belle Dame, l’affection et paix de Dieu.
Maximin accepte alors d’être l’associé d’un marchand de liqueurs qui utilise sa notoriété pour augmenter ses ventes. L’imprévoyant Maximin n’y trouve pas son compte.
En 1870, il est mobilisé au Fort Barrau à Grenoble. Enfin il rejoint Corps où viennent le retrouver les époux Jourdain. Tous trois vivent pauvrement, aidés par les Pères du Sanctuaire avec l’accord de l’évêché.